top of page

Français

Vous pouvez lire, ici les 11 articles que j'ai écrit afin de vous expliquer les éléments de l'agroecosystème. Évidement, j'ai décidé de réunir ces éléments au sein d'un seul lieu afin que la Evidencia ressemble le plus possible à un écosystème naturel.


Veuillez choisir, ci-dessous, votre langue de lecture.

Articles: Text

English

You can read here the 11 articles I wrote to explain the elements of the agroecosystem. Evidently, I decided to gather up those elements within a single land so that La Evidencia looks as much as possible to a natural ecosystem.


Please choose your reading language below.

Articles: Text

Español

Puedes leer aquí los 11 artículos que escribí para explicar los elementos del agroecosistema. Evidamente, decidí reunir estos elementos en un solo terreno para que la Evidencia se parezca lo más posible a un ecosistema natural.


Por favor, elija su idioma de lectura.

Articles: Text
Articles: Blog2
Writer's pictureLa Evidencia

Bambou et Biochar

Updated: Nov 5, 2019

Tout le pourtour de l’espace de production sera planté avec différentes espèces de bambous non-traçantes, telles : Bambusa blumeana, Bambusa balcooa, Bambusa bambos, Bambusa polymorpha, Dendrocalamus asper, Dendrocalamus latiflorus, Dendrocalamus giganteus, Dendrocalamus strictu. Outre leur usage en matériel de construction, en tant que nourriture pour les humains et fourrage pour animal, les bambous, placés à cet endroit auront différents rôles :

1. Brise vent – clôture : La densité du feuillage des bambous sur une hauteur d’une vingtaine de mètres permettra de fortement diminuer la pénétration de vent continus et de bourrasques au sein de l’espaces de cultures. En outre des dommages infligés à la structure des arbres et plantes ligneuses, le vent peut avoir un impact important sur le port des végétaux et leur rendement. Un végétal exposé à de forts vents aura plus tendance à être petit et investir plus de son énergie dans la croissance secondaire plutôt que la production florale et, par conséquent, fruitière. Sur des arbres exposés à des grands vents, il se peut que les fruits soient arrachés de l’arbre avant leur mûrissement. Le vent pourrait aussi avoir un impact sur les échanges gazeux (vapeur d’H2O, CO2, O2) à la surface de la feuille et ainsi impacter le rendement de la photosynthèse.

La densité des bambous créera une barrière visuelle et mécanique réduisant les incursions des grands animaux sur la surface de production. Si cette barrière naturelle ne suffit pas à diminuer suffisamment les visites des singes qui viendront profiter d’un trop gros pourcentage de la récolte fruitière de La Evidencia, nous pourrons aménager l’espace afin que 10 mètres sans arbres séparent les bambous des premiers arbres de la forêt nourricière. Une rangée de plante et/ou arbuste épineux pourrait aussi être installées. Avec cette configuration, les singes ne pourront se pénétrer jusque dans l’aire de production en de déplaçant d’arbres en arbres. Il est à noter que la majorité des singes ne marche pas au sol, par crainte des prédateurs terrestres. Cependant, une bande de plantes épineuse (tel l’ananas ou l’agave) peut être densément plantée afin d’empêcher leur progression.



2. Stabilisateur du sol : Les rhizomes des bambous fermement ancrés à la surface du sol le stabilise et empêche l’érosion de la couche supérieure du sol. Grâce aux bambous, le sol riche et vivant qui sera créé sur tout l’espace de production de La Evidencia ne risquera pas d’être perdu par érosion du vent ou de l’eau.



3. Source d’énergie, le biochar : Les feuilles sèches de bambous seront régulièrement récoltées afin d’être utilisées comme combustible pour faire du biochar. Les feuilles seront placées dans une tour à pyrolyse qui servira à la cuisine. Cette tour fermée permet la pyrolyse des feuilles qui génère beaucoup de chaleur et dont le produit de la pyrolyse est du charbon. La pyrolyse est la décomposition thermique de matériel organique (ici : feuille de bambou) sous faible concentration en oxygène ou en son absence. Durant la pyrolyse, le carbone (C) contenu dans le matériel décomposé par la chaleur n’a pas l’occasion de se combiner aux molécules d’oxygène (O2) et ne sera donc pas volatiliser en CO2 comme c’est le cas lors d’un évènement de combustion. Le résultat de la pyrolyse est appelé « biochar » qui est composé de 65% de carbone dans le cas de l’utilisation de feuilles de bambou.


Produire du biochar est un moyen très écologique d’enlever du CO2 de l’atmosphère. En effet, le CO2 est capturé par le processus de photosynthèse et stocké dans les plantes. Le carbon est, ensuite, solidifié et stocké à long terme dans le biochar au lieu d’être volatilisé dans l’atmosphère lors des processus de combustion et de décomposition de la matière organique. Des scientifiques innovateurs clament que le changement climatique est toujours réversible si nous commençons à produire activement du biochar à travers le monde (Ute Scheub et al. 2016).


Tout le monde pourrait facilement produire du biochar et, ainsi, stocké du carbone dans le sol, agrémenter façon de compenser nos propres émissions quotidiennes de CO2. Les trois façons simples sont les suivantes:

-) Creuser un trou ou une tranchée dans le sol, remplir la tranchée avec de la matière organique sèche (bois, herbe, feuilles, écorce de riz,...) et y mettre le feu.



Vous pouvez arrêter d’ajouter de la matière première à tout moment; vous devez arrêter lorsque la tranchée est complètement remplie de biochar. Lorsque vous voulez arrêter, il suffit d’arrêter d’ajouter des matières premières. Regardez les flammes. Pendant une minute ou deux, la surface du biochar sera couverte de flammes dansantes orange. Lorsque ces derniers meurent presque à rien, votre biochar est prêt. Placer une tôle de métal sur la tranchée. Si vous n’avez pas de tôle en métal, lorsque le trou est complètement plein, poussez la terre que vous avez extraite du trou sur le biochar. Étalez-la soigneusement pour ne pas laisser de charbon exposés. Si vous voyez de la fumée s’échapper des trous sous la feuille de couverture, déposez de la terre dessus et tassez-la. Votre objectif est de sceller la tranchée, ou le trou, afin qu’aucun air ne puisse entrer. Maintenant, attendez – longtemps et vôtre propre biochar est prêt.

-) Utiliser un baril pour fabriquer votre biochar :



Chargez entièrement le baril avec de la matière organique sèche. Démarrez le feu au sommet et regardez-le brûler jusqu’en bas. Une fois qu’un feu assez grand a commencé à l’intérieur du baril, il faut continuer à charger du bois. Le taux de charge peut être déterminé par les quantités de fumée et de cendres formant. Trop de fumée signifie trop de bois est chargé trop rapidement. Trop de cendres formant signifie peu de bois est chargé trop lentement. Charger de la matière organique et la remuez-la lorsque vous voyez de la cendre. Continuez jusqu’à ce que le baril soit presque plein. Une fois que le four est presque plein et que le processus est terminé, couvrir de terre. Si vous voyez de la fumée s’échappant des trous, mettez de la terre dessus et tassez-la. Le processus de pyrolyse est terminé après la séance de la nuit.

OU



-) Faire un four Biochar : regardez cette vidéo.


4. Amendement du sol : Le biochar va nous permettre accumuler de la Terra Preta au sein de La Evidencia. Les peuples anciens d’Amazonie obtenaient un sol très fertile en mélangeant à la terre du charbon. La technique de Terra Preta a disparue avec la disparition des peuples d’Amazoinie à cause des maladies européennes introduites lors de la conquête des Amériques au 16e siècle menée par Fransisco de Orellana.



Dans le sol, le charbon agit comme le complexe argilo-humique [Pour en savoir plus sur la définition de complexes argilo humique, je vous invite à venir lire le un des posts suivants qui traitera des Jardins Mandalas ici] étant une structure très poreuse offrant beaucoup d’espace pour stocker et retenir de l’eau, des nutriments et des micro-organismes. Etant une structure neutre et cuite, il est nécessaire d’ « activer » (le remplir de nutriments et micro-organismes) avant de le mélanger à la terre. Les anciens accomplissaient cela en introduisant au charbon leurs excréments, les déchets végétaux et animaliers, leurs potteries,…

A La Evidencia, nous allons nous servir du biochar de bambou afin de réaliser de la Terra-Preta et nous allons activer le biochar avec les jus s’écoulant des bacs de compost-BSF [Pour en savoir plus sur la Terra Preta et les BSF, je vous invite à venir lire le un des posts suivants qui traitera de le Terra Preta ici]. Les liquides produits par le compost étant la partie contenant tous les nutriments minéralisés lors du processus de décomposition de la matière organique par les micro-organismes.

Grâce à sa structure poreuse, le biochar de bambou (comme celui provenant d’autre source organique) dans le sol permettra à l’eau de s’infiltrer dans le sol plutôt que de ruisseler à la surface entrainent une perte de cet élément vital pour les écosystèmes. L’eau et l’oxygène seront stockés dans les pores du biochar, la rendant plus régulièrement disponible aux racines et micro-organismes du sol. Ces derniers bénéficiant également de l’oxygène stocké dans les pores du biochar.


Une fois que vous avez fait votre propre biochar, nous pourrions faire votre propre Terra Preta en mélangeant le biochar avec vos déchets de cuisine, compost. Vous pouvez maintenant utiliser cette terre très nutritive pour dénicher votre potager ou simplement l’ajouter au sol de votre jardin. Voici un exemple de comment vous pourriez cultiver avec Terra Preta même dans un appartement: * Notez que les microorganismes des instructions suivantes peuvent facilement être remplacés par un yogourt non pasteurisé.




389 views0 comments

Recent Posts

See All

Commentaires


bottom of page